mardi 4 juillet 2017

Travaux du mois : juillet 2017



 Juillet marque la fin de l’année apicole. La végétation a plus de trois semaines d’avance. Il est temps de faire la récolte. 


Rien ne presse cependant car le miel d’été ne cristallise pas très vite, mais il faut laisser à nos filles le temps de reconstituer des réserves pour l’hiver.


   
Les corps de ruches seront visités afin de vérifier l’état du couvain et les provisions.
Il est encore possible de faire des essaims artificiels en prélevant un ou deux cadres de couvain dans nos meilleures colonies.

Une fois extraites, les hausses seront redonnées à lécher en les replaçant sur les corps avec une hausse vide ou un nourrisseur couvre cadres entre le corps et les hausses. Comme on entre en période de disette il est prudent de réduire les entrées pour éviter le pillage.

Pour ceux dont les ruches sont installées dans un endroit où il n’y a plus de fleurs, un nourrissement de stimulation sera le bienvenu. Il n’est pas rare à cette époque de voir la ponte s’arrêter et même parfois des colonies mourir de faim.

Enfin  la population d’abeilles va aller en diminuant, mais le nombre de varroas en revanche va s’accroitre dangereusement. C’est le moment de mettre en place les traitements anti varroas.

Différentes techniques de lutte contre la varroose, sans apport de molécules toxiques, existent. Elles sont basées sur la technique du blocage de ponte qui consiste à isoler la reine pendant un cycle de 21 jours. ¨Plusieurs outils peuvent être utilisés.


1) la cage entièrement métallique que l'on trouve dans le commerce mais qui n'est pas donnée. Le principe consiste à insérer un cadre de couvain avec la reine qui de ce  fait ne pourra plus aller pondre dans les autres cadres de la ruche. Inconvénient de cette cage : outre son prix elle ne rentre pas dans les corps de ruche munis de leur écarteur de fond de corps. Il faut donc au préalable démonter cet écarteur.


2) un bricolage judicieux proposé par Jos Guth au Congrès apicole de Colmar qui est  composé d'un cadre de hausse en plastique raboté et muni d'une grille à reine adaptée. C'est le même principe de mise en oeuvre que le précédent mais beaucoup moins cher et beaucoup plus pratique.

3) Fréquemment utilisée chez les professionnels - elle a d'ailleurs fait l'objet d'une expérimentation à très grande échelle en Belgique - la cagette Scalvini, du nom de son inventeur. Cette dernière est fixé sur un cadre de corps au milieu du couvain avec la reine à l'intérieur. Même principe de fonctionnement que les modèles précédents (21 jours d'isolation de la reine).



Ces 3 procédés et matériels ne seront efficaces dans leur usage que si l'on applique avant la libération de la reine, au bout de 21 jours, un traitement à l'acide oxalique d'été par dégouttement ou autre.


Pour ceux qui ne sentent pas l'âme du bricoleur ou qui ne veulent pas dépenser trop d'argent pour s'équiper il reste la solution du traitement aux huiles essentielles. Ces huiles (thymol, gaulthérie, etc.) - qui n'ont d'ailleurs rien de gras - ne sont que des leurres olfactifs à destination des varroas qui ne trouvent plus ainsi les alvéoles avec leur larve pour aller pondre. Ce procédé nécessite impérativement un traitement à l'acide oxalique en hiver.

Pour information : tous les traitements acaricides "classiques" à base de molécules issues de l'industrie chimique (amitraz/Apivar, tau-fluvalinate/Apistan), etc.) sont de moins en moins efficaces et ont tendance à polluer les cires voire même dans les cas les plus extrêmes à se retrouver dans le miel.

RAPPEL : il est impératif de traiter toutes ses colonies contre le varroa qui est la source de beaucoup d'ennuis sanitaires chez les abeilles.