mardi 5 décembre 2017

Travaux du mois : décembre 2017


Lorsque le vent et la pluie s’arrêtent, tout est bien silencieux au rucher. Il nous manque ce bourdonnement des beaux jours, il nous inquiète toujours un peu aussi.


Il n’y a rien à faire d’autre que d’aller vérifier que tout est bien en place. S’il y a un rayon de soleil, peut-être verrons-nous quelques mouvements sur les planches d’envol : des vols de propreté.
La ponte se réduit au minimum, le poids des ruches diminue très peu désormais.

Tant qu’il ne gèle pas trop fort, nous pourrons poursuivre les plantations.
Sinon, nous profiterons d’être contraints de rester à l’abri pour remettre le matériel en état. Cela évitera les mauvaises surprises lorsque nous en aurons besoin au printemps.
Les soirées d’hiver sont longues ? C’est l’occasion de lire ou relire la presse apicole ainsi que les notes prises lors de nos visites au rucher.
Pour ceux, et ils sont nombreux ceux qui attendent toujours la dernière minute, après le 31 il sera trop tard pour déclarer nos ruches.


Enfin entre la mi-décembre et la mi-janvier, un traitement à l’acide oxalique sera appliqué après comptage de la chute naturelle des varroas sur les plaques d’hivernage. Il faudra pour cela un temps calme et une température de 10 à 12 degrés après une période de froid intense.

Bon repos hivernal à vos filles.

dimanche 5 novembre 2017

Travaux du mois : novembre 2017


Si nous pouvons encore observer une activité sur les planches d’envol lors de journées ensoleillées, nous ne voyons presque plus d’abeilles porteuses de pelotes de pollen.
L’activité va baisser de plus en plus, mais pas tout de suite pour l’apiculteur.


Les abeilles d’hiver sont nées, mais à travers les couvre cadres transparents on peut encore les voir circuler sur le dessus des cadres. Elles ne se serreront en grappe que lorsque les températures diurnes ne dépasseront plus les sept à huit degrés. On pourra alors retirer les réductions d’entrées car le pillage ne sera plus à craindre.

Les abreuvoirs, désormais inutiles seront nettoyés, désinfectés et remisés jusqu’à la saison prochaine.

Une bonne isolation, notamment au dessus des couvre cadres, permettra d’économiser les réserves de miel. Si elle a été négligée jusqu’ici, il est grand temps d’y remédier.

En prévision des tempêtes une pierre ou une brique sera placée sur les toits.C’est le moment aussi de limiter l’ombre sur le rucher en pratiquant un élagage sévère.

 
  



On profitera d’une des visites pour peser les ruches toutes les trois ou quatre semaines.

Vers la fin du mois, les plantations d’arbres ont toutes les chances de reprise. Alors à vos bêches !

jeudi 12 octobre 2017

Réunion d'automne 2017

Samedi 21 octobre 2017 à 15 heures aura lieu la réunion d'automne de l'USAP. 
Rendez-vous au Foyer des campagnes face à la mairie de Théezy-Glimont


Les sujets traités seront :

- Les mortalités
- La récolte 2017
- Vespa velutina
- La préparation de la saison 2018
- Le renouvellement des reines
- L'hirvernage
- Lutte contre varroa
- Réponses aux questions

vendredi 6 octobre 2017

Travaux du mois : octobre 2017


Les visites au rucher en ce mois d’octobre sont essentielles pour permettre à nos filles de bien passer la mauvaise saison.
Si des lanières d’Apivar ont été posées, elles devraient être retirées après douze semaines.
Désormais nous ne sortirons plus les cadres et nous éviterons d’ouvrir nos ruches ; nous nous contenterons d’observer de l’extérieur et de peser.
Lors des journées ensoleillées nous pourrons voir une belle activité sur les planches d’envol. 
Les butineuses profitent des dernières fleurs pour compléter leurs provisions.
Le nourrissement doit être terminé. Les températures nocturnes ne permettent plus aux abeilles de prendre le sirop. Si vous jugez le poids de vos ruches encore insuffisant, pas de panique, il restera la possibilité de donner un pain de candi en fin d’hiver.

Les portes resteront en place contre toute intrusion. Les réductions d’entrée ne seront enlevées que lorsque le froid sera installé. Quant-aux plaques d’hivernage sous les planchers, deux écoles s’affrontent toujours. Fermer ou laisser ouvert, chacun optera pour la solution qui semble comporter le plus d’avantages. Au rucher école, nous privilégion une bonne aération.
 
Les abords seront fauchés pour éviter de maintenir l’humidité autour des ruches.
L’isolation des toitures sera renforcée et un poids les empêchera de s’envoler en cas de tempête.

Dans les zones où les Piverts sont à craindre, on installera des protections (filet, grillage, plastique…) Surtout si des colonies hivernent dans des ruchettes en polystyrène.

samedi 2 septembre 2017

Travaux du mois : septembre 2017

La météo capricieuse du mois d’août dans notre région n’a peut-être pas permis à vos colonies de reconstituer leurs réserves après la récolte d’été ; certaines n’ont aucune provision. D’autres, plus chanceuses profitent des dernières fleurs.




Les traitements ont été mis en place, la ponte a été stimulée. Il est temps maintenant de nourrir avec du sirop concentré donné en grosse quantité d’un coup. 








Les faux bourdons commencent à être chassés. C’est le signe que les abeilles se préparent pour la mauvaise saison.





C’est probablement la dernière fois que nous pourrons ouvrir et sortir les cadres. Si nous trouvons une colonie trop faible, avec éventuellement du couvain lacunaire, peut-être la reine est-elle trop vieille. C’est l’occasion de faire une réunion avec un essaim artificiel après avoir enlevé la vieille reine. Cette dernière nous permettra de sauver une colonie bourdonneuse si nous en avons une. Nous en profiterons pour vérifier l’état sanitaire en pratiquant le test de l’allumette.

Les colonies seront resserrées sur huit cadres. Les deux cadres de rive seront remplacés par des partitions. L’isolation sera ainsi améliorée pour l’hiver.

Les réserves seront évaluées. Un cadre de corps Dadant plein des deux côtés pèse entre trois kilos et demi et quatre kilos. 


Les ruches seront pesées et le poids relevé servira de référence pour tout l’hiver.Toutes les colonies qui n’ont pas entre quinze et vingt kilos de miel seront nourries comme indiqué précédemment. A titre indicatif, une ruche Dadant pastorale en bois contenant dix-huit kilos de réserves doit peser entre trente cinq et quarante kilos.

mardi 1 août 2017

Travaux du mois : août 2017


Dans notre région les récoltes de miel d’été sont terminées ou en train de l’être. Contrairement à l’année dernière, la miellée de printemps a été bonne, mais celle d’été plus difficile.

Dès que les hausses ont été enlevées, les corps de ruches ont été visités afin de vérifier la présence de la reine, l’état du couvain et des réserves.

Les hausses ont été données à lécher sur les ruches en interposant un nourrisseur couvre cadre ou une hausse vide. Ensuite, elles ont été stockées en cheminée.

La priorité désormais est la lutte contre le varroa. Chacun utilisera la méthode correspondant à ses idées : lanières Apivar, huiles essentielles, thymol, Gaulthérie, encagement de la reine pendant vingt-quatre jours suivi d’un traitement à l’acide oxalique…L’essentiel étant de faire un comptage avant et après le traitement pour en vérifier l’efficacité.
 
Dans certains endroits il n’y a plus rien à manger pour nos filles. Si c’est le cas, il faudra relancer la ponte avec du sirop léger en petites quantités renouvelées tous les deux jours.





La menace du frelon asiatique est de plus en plus réelle en Picardie.


 
Enfin c’est le moment d’acquérir une ou plusieurs reines de qualité dont on connait avec certitude le sélectionneur, le multiplicateur mais surtout la lignée donc son pédigree, en prévision de l’année prochaine.

mardi 4 juillet 2017

Travaux du mois : juillet 2017



 Juillet marque la fin de l’année apicole. La végétation a plus de trois semaines d’avance. Il est temps de faire la récolte. 


Rien ne presse cependant car le miel d’été ne cristallise pas très vite, mais il faut laisser à nos filles le temps de reconstituer des réserves pour l’hiver.


   
Les corps de ruches seront visités afin de vérifier l’état du couvain et les provisions.
Il est encore possible de faire des essaims artificiels en prélevant un ou deux cadres de couvain dans nos meilleures colonies.

Une fois extraites, les hausses seront redonnées à lécher en les replaçant sur les corps avec une hausse vide ou un nourrisseur couvre cadres entre le corps et les hausses. Comme on entre en période de disette il est prudent de réduire les entrées pour éviter le pillage.

Pour ceux dont les ruches sont installées dans un endroit où il n’y a plus de fleurs, un nourrissement de stimulation sera le bienvenu. Il n’est pas rare à cette époque de voir la ponte s’arrêter et même parfois des colonies mourir de faim.

Enfin  la population d’abeilles va aller en diminuant, mais le nombre de varroas en revanche va s’accroitre dangereusement. C’est le moment de mettre en place les traitements anti varroas.

Différentes techniques de lutte contre la varroose, sans apport de molécules toxiques, existent. Elles sont basées sur la technique du blocage de ponte qui consiste à isoler la reine pendant un cycle de 21 jours. ¨Plusieurs outils peuvent être utilisés.


1) la cage entièrement métallique que l'on trouve dans le commerce mais qui n'est pas donnée. Le principe consiste à insérer un cadre de couvain avec la reine qui de ce  fait ne pourra plus aller pondre dans les autres cadres de la ruche. Inconvénient de cette cage : outre son prix elle ne rentre pas dans les corps de ruche munis de leur écarteur de fond de corps. Il faut donc au préalable démonter cet écarteur.


2) un bricolage judicieux proposé par Jos Guth au Congrès apicole de Colmar qui est  composé d'un cadre de hausse en plastique raboté et muni d'une grille à reine adaptée. C'est le même principe de mise en oeuvre que le précédent mais beaucoup moins cher et beaucoup plus pratique.

3) Fréquemment utilisée chez les professionnels - elle a d'ailleurs fait l'objet d'une expérimentation à très grande échelle en Belgique - la cagette Scalvini, du nom de son inventeur. Cette dernière est fixé sur un cadre de corps au milieu du couvain avec la reine à l'intérieur. Même principe de fonctionnement que les modèles précédents (21 jours d'isolation de la reine).



Ces 3 procédés et matériels ne seront efficaces dans leur usage que si l'on applique avant la libération de la reine, au bout de 21 jours, un traitement à l'acide oxalique d'été par dégouttement ou autre.


Pour ceux qui ne sentent pas l'âme du bricoleur ou qui ne veulent pas dépenser trop d'argent pour s'équiper il reste la solution du traitement aux huiles essentielles. Ces huiles (thymol, gaulthérie, etc.) - qui n'ont d'ailleurs rien de gras - ne sont que des leurres olfactifs à destination des varroas qui ne trouvent plus ainsi les alvéoles avec leur larve pour aller pondre. Ce procédé nécessite impérativement un traitement à l'acide oxalique en hiver.

Pour information : tous les traitements acaricides "classiques" à base de molécules issues de l'industrie chimique (amitraz/Apivar, tau-fluvalinate/Apistan), etc.) sont de moins en moins efficaces et ont tendance à polluer les cires voire même dans les cas les plus extrêmes à se retrouver dans le miel.

RAPPEL : il est impératif de traiter toutes ses colonies contre le varroa qui est la source de beaucoup d'ennuis sanitaires chez les abeilles.